Géographie
Après les mesures de lutte contre le virus, c’est aux problématiques du dé-confinement que sont confrontés les élus. Parlant d’une même voix, les maires des trois plus importantes communes du Fium’orbu Castellu ont tenu, dans la salle polyvalente de la mairie de Migliacciaru, une conférence de presse sur le thème des stratégies déconfinatoires.
Francis Giudici, maire de Ghisonaccia, André Rocchi, maire de Prunelli et François Tiberi, maire de Ventiseri, ont ainsi exposé pendant plus d’une heure les hypothèses et réflexions qu’ils sont en train d’élaborer pour réussir ce déconfinement. Et notamment une éventuelle rentrée scolaire qui n’aura pas lieu dans l’immédiat, ni même peut-être avant fin mai. Pour l’heure, dans une parfaite osmose, chaque édile a, dans sa commune, pris attache avec le personnel enseignant et les parents d’élèves. Un échange d’où il ressort sans surprise qu’une minorité de parents souhaite scolariser leurs enfants en cette fin d’année scolaire. À Ghisonaccia par exemple, seuls dix-sept parents d’élèves ont, sous conditions particulières, souhaiter re-scolariser leur progéniture.
À Prunelli di Fium’Orbu, ce sont 38 enfants sur 420 qui seraient prêts à rejoindre les bancs des salles de classe tandis que Ventiseri a reçu un accord parental d’un retour de près de 90 enfants avec des divergences de vues en ce qui concerne la mise en œuvre de la halte-garderie et de la cantine scolaire le midi. « Il était important pour nous, élus, d’écouter les enseignants et les parents d’élèves et de discuter tous ensemble d’un protocole sanitaire assez difficile à mettre en œuvre. Les discussions se poursuivent et si nous avons décidé de ne pas ouvrir dès le mardi 12 mai, c’est pour nous laisser le temps de mettre en place des règles qui, pour notre commune, seront plus efficaces que celles proposées par l’État car adaptées à la fréquentation déterminée par nos contacts préalables », explique le maire de Prunelli.
Sur cette commune, on s’oriente vers l’idée d’une demi-journée élargie, la problématique des repas n’ayant pas encore été résolue et une présence renforcée d’agents communaux chargés de la veille sanitaire. Le maire de Ventiseri évoque quant à lui les difficultés liées au personnel : « Les personnels communaux que nous engageons dans la veille sanitaire sont des personnels que nous dégagerons d’autres postes, notamment celui de la cantine », explique François Tiberi.
À Ghisonaccia, Francis Giudici regrette une certaine position de retrait de la Collectivité de Corse : « Le message en définitive est celui d’une mise devant ses responsabilités du maire qui sera le dernier échelon de décision. » Ses responsabilités d’élu, Francis Giudici les assume et propose d’ailleurs un dispositif innovant : « Durant l’été, nous proposerons dans notre centre aéré communal, en relation avec le CCAS, des cours de soutien scolaire ou tout simplement des activités scolaires pour les enfants avec accord de leurs parents. »
Francis Giudici, maire de Ghisonaccia, André Rocchi, maire de Prunelli et François Tiberi, maire de Ventiseri, ont ainsi exposé pendant plus d’une heure les hypothèses et réflexions qu’ils sont en train d’élaborer pour réussir ce déconfinement. Et notamment une éventuelle rentrée scolaire qui n’aura pas lieu dans l’immédiat, ni même peut-être avant fin mai. Pour l’heure, dans une parfaite osmose, chaque édile a, dans sa commune, pris attache avec le personnel enseignant et les parents d’élèves. Un échange d’où il ressort sans surprise qu’une minorité de parents souhaite scolariser leurs enfants en cette fin d’année scolaire. À Ghisonaccia par exemple, seuls dix-sept parents d’élèves ont, sous conditions particulières, souhaiter re-scolariser leur progéniture.
À Prunelli di Fium’Orbu, ce sont 38 enfants sur 420 qui seraient prêts à rejoindre les bancs des salles de classe tandis que Ventiseri a reçu un accord parental d’un retour de près de 90 enfants avec des divergences de vues en ce qui concerne la mise en œuvre de la halte-garderie et de la cantine scolaire le midi. « Il était important pour nous, élus, d’écouter les enseignants et les parents d’élèves et de discuter tous ensemble d’un protocole sanitaire assez difficile à mettre en œuvre. Les discussions se poursuivent et si nous avons décidé de ne pas ouvrir dès le mardi 12 mai, c’est pour nous laisser le temps de mettre en place des règles qui, pour notre commune, seront plus efficaces que celles proposées par l’État car adaptées à la fréquentation déterminée par nos contacts préalables », explique le maire de Prunelli.
Sur cette commune, on s’oriente vers l’idée d’une demi-journée élargie, la problématique des repas n’ayant pas encore été résolue et une présence renforcée d’agents communaux chargés de la veille sanitaire. Le maire de Ventiseri évoque quant à lui les difficultés liées au personnel : « Les personnels communaux que nous engageons dans la veille sanitaire sont des personnels que nous dégagerons d’autres postes, notamment celui de la cantine », explique François Tiberi.
À Ghisonaccia, Francis Giudici regrette une certaine position de retrait de la Collectivité de Corse : « Le message en définitive est celui d’une mise devant ses responsabilités du maire qui sera le dernier échelon de décision. » Ses responsabilités d’élu, Francis Giudici les assume et propose d’ailleurs un dispositif innovant : « Durant l’été, nous proposerons dans notre centre aéré communal, en relation avec le CCAS, des cours de soutien scolaire ou tout simplement des activités scolaires pour les enfants avec accord de leurs parents. »
Convergence des vues sur le déconfinement économique
Un regret partagé par les trois élus est celui de la reproduction par la Collectivité de Corse du schéma de l’État sans un sondage des territoires : « Je regrette que le pouls des territoires n’ait pas été pris car le Fium’orbu Castellu n’est pas la Balagne, Ajaccio n’est pas Bastia. On va débattre d’une attitude globale alors que les territoires sont si différents. La Chambre des territoires a son rôle à jouer », martèle André Rocchi. Un propos partagé par Francis Giudici qui précise : « Aujourd’hui, deux tiers des élus de la Chambre des territoires sont des élus de la collectivité. Il s’agit d’y faire rapidement intégrer toutes les communautés de communes et les élus des communes les plus importantes. »
Même analyse commune sur la manière de relancer l’activité économique : « Cette relance ne pourra se faire que si l’État providence porte une bienveillante attention aux marchés publics qui seront lancés pour la réalisation de grands travaux, par exemple ceux liés aux établissements publics », précise le maire de Prunelli évoquant le désamiantage de l’ancien collège. À Ghisonaccia, les gros travaux de voirie ont quant à eux repris et les commandes publiques reprennent peu à peu dans le secteur des travaux publics.
Point également évoqué, l’accès aux plages. « Avant même l’allocution présentée par le Premier ministre, nous avons demandé au préfet de la Haute-Corse de nous accorder les dérogations nécessaires pour l’accès aux plages en tenant compte bien sûr de nos situations respectives. Le risque Covid est minime sur des étendues de sable de plus de six kilomètres », commente Francis Giudici. Les élus sont dans l’attente d’une réponse préfectorale.
Après avoir énuméré les manquements constatés depuis le début de cette pandémie (pénurie de masques, premier tour des élections, manque de matériel médical…), le mot de la fin a été pour le maire et médecin André Rocchi, lequel a tenu à affirmer avec force le postulat suivant : « Je ne veux plus entendre parler de ce diktat ‘Tester et si positif, on isole’. C’est maintenant tester et traiter tout de suite si l’on veut sauver des vies. Lorsque la mort est au bout du chemin, dans le doute, on ne s’abstient pas. »
Même analyse commune sur la manière de relancer l’activité économique : « Cette relance ne pourra se faire que si l’État providence porte une bienveillante attention aux marchés publics qui seront lancés pour la réalisation de grands travaux, par exemple ceux liés aux établissements publics », précise le maire de Prunelli évoquant le désamiantage de l’ancien collège. À Ghisonaccia, les gros travaux de voirie ont quant à eux repris et les commandes publiques reprennent peu à peu dans le secteur des travaux publics.
Point également évoqué, l’accès aux plages. « Avant même l’allocution présentée par le Premier ministre, nous avons demandé au préfet de la Haute-Corse de nous accorder les dérogations nécessaires pour l’accès aux plages en tenant compte bien sûr de nos situations respectives. Le risque Covid est minime sur des étendues de sable de plus de six kilomètres », commente Francis Giudici. Les élus sont dans l’attente d’une réponse préfectorale.
Après avoir énuméré les manquements constatés depuis le début de cette pandémie (pénurie de masques, premier tour des élections, manque de matériel médical…), le mot de la fin a été pour le maire et médecin André Rocchi, lequel a tenu à affirmer avec force le postulat suivant : « Je ne veux plus entendre parler de ce diktat ‘Tester et si positif, on isole’. C’est maintenant tester et traiter tout de suite si l’on veut sauver des vies. Lorsque la mort est au bout du chemin, dans le doute, on ne s’abstient pas. »
